La Fondation, mécène du Prix Pèlerin du Patrimoine chrétien en péril

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Pour la deuxième année consécutive, la Fondation Française de l’Ordre de Malte est partenaire de la 33ème édition du Grand Prix Pèlerin du Patrimoine. Depuis sa création en 1990, le concours distingue et accompagne des projets de restaurations dans toute la France. Grâce au mécénat de la Fondation, il a également une portée internationale avec le Prix du Patrimoine chrétien en péril en 2023. La Fondation apportera une aide financière à la restauration du monastère de Mar Elian en Syrie, le lauréat de ce beau prix.

La Fondation, mécène du Prix Pèlerin du Patrimoine chrétien en péril

Le Grand Prix Pèlerin du Patrimoine est soutenu par de grands acteurs comme la Fondation du patrimoine, la Sauvegarde de l’art français, les Chantiers du Cardinal ou encore le Groupement des entreprises de restauration de monuments historiques (GMH,) et la Fondation Française de l’Ordre de Malte depuis 2022.

Pour cette 33ème édition, la Fondation porte le Prix du Patrimoine chrétien en péril qui met en avant un site menacé de disparition dans le monde. Elle a choisi de distinguer le monastère de Mar Elian en Syrie qui fut un haut-lieu de pèlerinage avant la guerre.

Le monastère de Mar Elian : un lieu de paix et d’espérance soutenu par la Fondation Française de l’Ordre de Malte
©L’Œuvre d’Orient

Le monastère de Mar Elian : un lieu de paix et d’espérance soutenu par la Fondation Française de l’Ordre de Malte

Le monastère a été fondé en l’honneur d’un saint homme érudit, enterré en ce lieu. Mar Elian esh-Sharki, que l’on peut traduire par « Saint Julien l’Oriental », est né au IVe siècle à Edesse. Julien et ses disciples faisaient chaque année le pèlerinage de Nisibe à Jérusalem pendant les 40 jours de Carême.

Longtemps laissé à l’abandon, le monastère de Mar Elian a repris vie dans les années 2000 grâce aux efforts du père Jacques Mourad et de la communauté d’Al-Khalil. Situé à Al-Qaryatayn, dans le désert syrien, entre Damas, Homs et Palmyre, Mar Elian témoigne de la présence des chrétiens dans la région depuis le Ve siècle. Au fil des siècles, l’endroit est devenu un haut lieu de pèlerinage pour des milliers de chrétiens et de musulmans.

Mais en 2015, Daech, qui a pris le contrôle du territoire, saccage le monastère à coups de bulldozer, incendie l’église et profane le tombeau de saint Julien. Le Père Mourad est pris en otage par l’organisation terroriste, en même temps que 250 chrétiens.
Le verger est ravagé ainsi que les bâtiments les plus anciens du site, dont le tombeau du Saint lui-même. Depuis la libération de la ville en 2017 et le retour de captivité de Jacques Mourad, grâce à l’aide d’un ami musulman, différentes initiatives sont engagées pour reconstruire progressivement le sanctuaire de Mar Elian.

« La refondation de notre patrimoine religieux sera une lumière pour les Chrétiens dans notre lutte contre l’injustice et la barbarie. »
Père Jacques Mourad, ancien père abbé du monastère de Mar Elian

Le chantier de restauration, mené notamment avec l’aide de L’Œuvre d’Orient, a été entamé en 2021 avec la réhabilitation du magnifique verger et des bâtiments.
Reste désormais la remise en état du champ de fouilles archéologiques endommagé par Daech que permettra le soutien de la Fondation Française de l’Ordre de Malte.

Initiées en 2001 dans l’enceinte du monastère, ces recherches ont permis de mettre au jour les vestiges des fondations successives des églises du XVIIIe siècle, ainsi que des objets du quotidien.

l’enceinte du monastère de Mar Elian
©L’Œuvre d’Orient

 

La Fondation apporte son soutien à la sauvegarde et la protection du patrimoine historique et culturel chrétien ou lié à l’Ordre de Malte.

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