Pour l’Ordre de Malte, il n’existait ni alliés ni ennemis, mais seulement des hommes à secourir. Dans les opérations de secours et d’assistance, menées des deux côtés du conflit, furent impliqués des médecins, des religieux et du personnel administratif, afin de rendre pleinement opérationnelles toutes les unités d’intervention dès le début des hostilités.
Les ressources humaines structurelles dont disposait l’Ordre avaient été éprouvées dans les conflits ou les catastrophes qui avaient précédé: tout était donc bien organisé pour rendre les secours rapides et efficaces.
Le Grand Prieuré de Bohême et d’Autriche mit ainsi à disposition 59 médecins et 103 infirmières volontaires, qui collaboraient avec la Croix-Rouge autrichienne et avec les Associations rhénano-westphalienne et silésienne. Le Grand Prieur, bailli Fra’ Johann Rudolf Maximilian von Hardegg zu Glatz, s’impliqua personnellement pour assurer le maximum d’organisation et d’e&cacité, en particulier dans les phases d’urgence.
Les huit trains-hôpitaux du Grand Prieuré, qui pouvaient accueillir environ 150 blessés chacun, furent mis en œuvre à partir d’août 1914. Après avoir accompli presque un millier de voyages et parcouru plus de 800.000 kilomètres pendant le conflit, ils avaient transporté et secouru 248.973 blessés.