Le handicap moteur 

Il concerne plus de 2 millions de personnes en France : le handicap moteur est une déficience qui altère la motricité. Qu’il s’agisse de troubles moteurs de naissance ou acquis, ce handicap entraîne de sérieuses limitations dans la vie de tous les jours. Les personnes touchées par un handicap moteur peuvent être confrontées à divers obstacles, et avoir recours à l’utilisation de fauteuils roulants ou d’autres dispositifs techniques. 

La Fondation Française de l’Ordre de Malte s’est toujours engagée pour soutenir les personnes en situation de handicap. Quels sont les multiples aspects du handicap moteur, son influence sur la vie de celles et ceux qui sont concernés ? Et comment nous pouvons les soutenir dans leur quotidien ?

Aider les enfants
©OrdredeMalteFrance

Qu’est-ce que le handicap moteur ?

Le handicap moteur se manifeste par une limitation des capacités physiques, impactant la mobilité et la coordination. Il comprend diverses maladies, telles que la paralysie cérébrale, qui affecte le contrôle musculaire, ou la sclérose en plaques, qui entraîne des pertes de motricité progressive. 

Ces déficiences peuvent être congénitales, comme le spina bifida, ou acquises, suite à un accident vasculaire cérébral ou un traumatisme. Les personnes touchées rencontrent de réelles difficultés dans leur vie quotidienne, nécessitant des aménagements spécifiques, comme des rampes d’accès ou des fauteuils roulants, motorisés ou non, pour compenser leur perte d’autonomie

Voilà en résumé les connaissances principales à avoir pour appréhender le sujet, découvrons maintenant le handicap moteur en détail.

Les principales causes du handicap moteur

Si les caractéristiques du handicap moteur sont variables, leurs causes le sont également. On peut citer notamment :

  • Les causes congénitales :  
    • Malformations congénitales comme le spina bifida (au niveau de la colonne vertébrale) ;
    • Paralysie cérébrale, souvent due à des complications à la naissance ;
  • Les causes acquises :  
    • Accidents vasculaires cérébraux (AVC), entraînant des paralysies partielles ou totales ;
    • Traumatismes crâniens ou médullaires causés par des accidents ;
  • Les maladies dégénératives :  
    • Sclérose amyotrophique latérale (SLA) ou maladie de Charcot, qui entraîne une dégénérescence du motoneurone, avec fonte musculaire ;
    • Sclérose en plaques, provoquant une détérioration progressive des fonctions motrices ;
    • Dystrophies musculaires ou myopathies, affectant la force musculaire et la mobilité.

La recherche médicale et les technologies ont un rôle crucial à jouer dans ce domaine, pour améliorer l’autonomie et la de vie des personnes concernées. 

 

Les causes génétiques du handicap moteur

Les causes génétiques du handicap moteur sont souvent liées à des anomalies chromosomiques ou des mutations génétiques qui affectent le développement et la fonction neuromusculaire. 

  • Parmi les plus connues, la dystrophie musculaire de Duchenne est causée par une mutation du gène DMD, entraînant une dégénérescence progressive des muscles. 
  • Le spina bifida, bien que souvent multifactoriel, peut également avoir des composants génétiques influençant la formation de la colonne vertébrale. 
  • La paralysie cérébrale, même si souvent liée à des facteurs périnataux, peut parfois être attribuée à des mutations génétiques spécifiques, affectant le développement cérébral. 

Ces pathologies, héréditaires ou résultantes de mutations spontanées, nécessitent un diagnostic précoce pour une prise en charge adaptée. La recherche en génétique continue de progresser, offrant ainsi de nouvelles perspectives sur la compréhension et le traitement de ces déficiences. Ses avancées devraient contribuer à améliorer le quotidien des personnes atteintes, et leur intégration dans la société.

 

Les causes acquises du handicap moteur

D’origine variée, les handicaps moteurs acquis résultent souvent de traumatismes ou de maladies survenues au cours de la vie. Parmi les causes les plus courantes, les accidents vasculaires cérébraux (AVC) figurent en bonne place. Un AVC peut entraîner des paralysies partielles ou totales, en affectant gravement la mobilité des membres. Les traumatismes crâniens ou médullaires, dus à des accidents de la route, des chutes ou des blessures sportives, peuvent également causer des lésions nerveuses permanentes, conduisant à des déficiences motrices.

Les maladies dégénératives, telles que la sclérose en plaques, sont une autre cause fréquente de handicap moteur acquis. Cette maladie auto-immune provoque une dégradation progressive de la myéline, la substance qui entoure les fibres nerveuses, entraînant une perte graduelle de la fonction motrice. Les infections graves, comme la méningite ou la poliomyélite, peuvent aussi endommager le système nerveux et conduire à des handicaps moteurs.

Enfin, certaines maladies, comme les cancers ou les maladies cardiaques, peuvent nécessiter des interventions chirurgicales ou des traitements intensifs qui endommagent les nerfs ou les muscles, et occasionnent des déficiences motrices. 

 

L’impact du handicap moteur dans la vie quotidienne

Le handicap moteur influe profondément sur la vie quotidienne des personnes atteintes, en affectant divers aspects essentiels du quotidien :

  • Mobilité réduite : les difficultés à se déplacer entraînent souvent le recours à des aides comme des fauteuils roulants ou des cannes. Ces outils sont essentiels pour naviguer dans les espaces publics et privés.
  • Accessibilité : de nombreux environnements ne sont pas adaptés, avec des obstacles comme des escaliers non aménagés ou des trottoirs inaccessibles, limitant l’autonomie des personnes.
  • Vie sociale : l’isolement peut résulter des difficultés de déplacement, il réduit les opportunités de participation à des activités sociales ou culturelles.
  • Activités professionnelles : les limitations physiques peuvent restreindre le choix d’un emploi. Des aménagements spécifiques sur le lieu de travail sont souvent nécessaires pour faciliter l’intégration des personnes handicapées.
  • Autonomie personnelle : les tâches quotidiennes, comme s’habiller, se laver ou cuisiner, peuvent nécessiter l’aide de tiers ou des dispositifs adaptés, augmentant la dépendance.

La prise en charge de ces handicaps nécessite souvent une rééducation intensive et l’utilisation d’aides techniques pour encourager l’autonomie et l’inclusion des personnes affectées. Sensibiliser la société aux besoins spécifiques et améliorer l’accessibilité demeurent des enjeux essentiels pour faciliter la vie quotidienne et promouvoir l’égalité des droits. 

Ces efforts contribuent à une meilleure intégration des personnes en situation de handicap moteur, comme par exemple dans les crèches inclusives. La Fondation Française de l’Ordre de Malte a souhaité aider l’association Envoludia à développer ce projet déterminant. Les enfants en bas âge ont besoin d’un accompagnement adapté du fait de leur handicap. Les familles sont alors pleinement associées aux actions mises en place dans les établissements. 

 

La technologie comme aide au handicap moteur

En renforçant l’autonomie des personnes en situation de handicap moteur, la technologie se révèle d’une grande aide dans l’amélioration de leur vie quotidienne :

  • Aides à la mobilité : les fauteuils roulants électriques et les scooters motorisés facilitent les déplacements, avec une liberté de mouvement accrue. Ils permettent aux utilisateurs de naviguer dans divers environnements avec plus d’indépendance.
  • Technologies d’assistance : il existe des dispositifs comme les lève-personnes et les monte-escaliers, qui simplifient les transferts et les déplacements au domicile. Ils rendent également les espaces de vie plus accessibles et confortables.
  • Applications et logiciels : certaines applications mobiles aident à la communication et à l’organisation quotidienne, tandis que les logiciels de reconnaissance vocale facilitent l’utilisation des ordinateurs. Ils améliorent ainsi l’accès à l’information et à la communication des personnes porteuses d’un handicap moteur.
  • Prothèses avancées : les prothèses bioniques, parfois fabriquées à l’aide d’imprimantes 3D, et les exosquelettes proposent une mobilité accrue aux utilisateurs. Elles leur permettent de réaliser des tâches autrefois impossibles, améliorant ainsi leur qualité de vie.

Ces innovations technologiques améliorent, non seulement l’autonomie des personnes handicapées, mais, en réduisant les obstacles physiques, elles favorisent également leur inclusion dans la société. Elles facilitent l’accès à la vie sociale et professionnelle et transforment positivement le quotidien des personnes en situation de handicap moteur. 

Depuis 1992, la Fondation Française de l’Ordre de Malte s’engage à soutenir les actions qui peuvent améliorer la vie des personnes en situation de handicap. Ensemble, nous pouvons construire une société plus accessible et inclusive. Soutenez la Fondation dans ses missions, pour transformer des vies et promouvoir l’égalité des droits pour tous. 

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