Le Liban fait face depuis 2019 à une crise économique sans précédent accentuée par l’explosion du port de Beyrouth en août 2020 et une instabilité politique. Les effets sont dramatiques sur la population libanaise qui lutte pour subvenir aux besoins essentiels. L’aide humanitaire internationale se déploie sur tous les fronts pour venir à leur secours pour fournir une assistance vitale. Elles offrent une aide alimentaire, améliorent l’accès à l’eau, à l’électricité, fournissent des soins médicaux, et soutiennent l’économie locale. Ces efforts sont cruciaux pour répondre aux besoins immédiats de la population libanaise et atténuer les effets dévastateurs de la crise.
Situation au Liban : quel est le contexte ?
Le Liban est en proie à une grave crise sociale et économique depuis plus de 5 ans. Selon le « Lebanon Economic Monitor » (LEM) de la Banque mondiale, cette crise au pays du Cèdre pourrait être classée parmi les 10, voire les 3 crises mondiales les plus importantes depuis le milieu du 19ème siècle.
La population libanaise est confrontée à la précarité, à une insécurité alimentaire et à des épidémies comme le choléra.
La monnaie locale a perdu 98 % de sa valeur dans une économie principalement importatrice et indexée sur le dollar. L’inflation est à trois chiffres et plus de 80 % des Libanais vivent sous le seuil de pauvreté. La majorité des actifs est payée en livre libanaise souffrant de la chute du pouvoir d’achat. Face à la hausse du taux de chômage, un nombre croissant de personnes peinent à accéder à des dispositifs majeurs comme les soins de santé.
Les services publics comme l’électricité, l’approvisionnement en eau, l’assainissement et l’éducation sont de surcroît mis à mal avec de graves conséquences : des pertes au niveau de l’apprentissage, une absence de protection sociale, des migrations d’ampleur.
Selon une étude récente de l’UNICEF (United Nations International Children’s Emergency Fund, soit Fonds des Nations unies pour l’enfance), les familles parviennent à peine à satisfaire leurs besoins les plus élémentaires malgré une réduction significative de leurs dépenses. Elles sont nombreuses à ne pas avoir les moyens d’acheter la quantité et la variété de nourriture dont elles ont besoin.
L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) indique par ailleurs une baisse du niveau d’alphabétisation au Liban chez les 15-24 ans du fait de la crise économique.
Alors que le Liban accueille des réfugiés syriens fuyant la guerre dans leur pays, l’Organisation des Nations Unies (ONU) a apporté un appui conséquent pour la sécurité alimentaire dans le pays. Le Liban a en effet accueilli plus de 1,5 millions de réfugiés depuis le début du conflit en Syrie en 2011.
Ces différentes situations d’urgence au Liban mobilisent la communauté internationale et les organisations humanitaires compte tenu des enjeux vitaux.
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En quoi consiste l’aide humanitaire au Liban ?
L‘action humanitaire internationale est de taille pour soutenir le Liban. Les ONG USaid et UKaid interviennent pour aider les PME et améliorer des infrastructures industrielles. Action contre la faim, Caritas, la Croix Rouge, Unicef, Care, Médecins du Monde ou encore l’Ordre de Malte apportent une aide alimentaire, facilitent l’accès à l’eau, à l’électricité, offrent des soins à la population ou un soutien à l’économie locale.
Des organisations comme Action contre la Faim ont permis la construction et la réhabilitation d’infrastructures d’eau et d’assainissement. La population a pu ainsi avoir accès à de l’eau potable. En 2021, 23% des réfugiés syriens au Liban ne disposaient pas d’accès direct à une source saine.
Pour soutenir l’éducation, l’UNICEF s’est mobilisée pour aider des enfants à accéder à l’éducation formelle en prenant en charge leurs frais d’inscription à l’école. L’agence des Nations unies a également formé des enseignants à la reprise de l’apprentissage pour remédier aux pertes causées par la fermeture des écoles lors de la pandémie de coronavirus (COVID-19). Elle a apporté un financement pour l’éducation aux élèves suivant un enseignement formel, y compris des enfants handicapés. Des écoles publiques ont été en outre réhabilitées.
Présent depuis 1957, l’Ordre de Malte France soutient quant à lui, des structures de santé par l’intermédiaire de l’Association Libanaise des Chevaliers de Malte (ALCM) qui en assure la gestion.
10 Centres médico-sociaux, répartis sur les différentes régions libanaises, reçoivent, chaque année, 200 000 patients et doivent répondre à leurs demandes de traitements médicamenteux très variables (maladies infantiles, diabète, pathologies cardio-vasculaires et autres maladies chroniques). Dans les régions où les centres médicaux sociaux sont implantés, plus de 5 000 petits exploitants sont menacés de disparaître.
L’Ordre de Malte au Liban a alors lancé un immense programme de soutien à ces petits exploitants agricoles pour les aider à survivre en leur distribuant gratuitement les graines et les semences deux fois par an pour couvrir les plantations de la saison d’été et celles de la saison d’hiver.
En échange, ces agriculteurs donnent 5 % de leur production aux centres qui les redistribuent aux familles en situation de précarité alimentaire dans leurs zones.
Aide humanitaire au Liban : comment aider
Pour soutenir la population libanaise, chaque personne ou entreprise peut apporter une aide financière aux associations et organisations qui se mobilisent pour leur porter secours, soit par des dons ponctuels soit des dons réguliers.
« Malte Liban » est une association française déclarée Loi 1901 ayant pour but de mobiliser les projets nécessaires à l’action de bienfaisance et d’assistance mise en œuvre par l’Ordre de Malte au Liban dans ses réalisations hospitalières, sociales et humanitaires auprès des plus démunis. Il est possible de lui faire un don directement.
Reconnue d’utilité publique, la Fondation Française de l’Ordre de Malte met à disposition des particuliers ou des entreprises, de nombreux moyens assortis d’avantages fiscaux afin de soutenir des actions au service des plus démunis.
-Avec une déduction IR (Impôt sur le Revenu): en faisant un don à la Fondation, le donateur bénéficie d’une réduction fiscale correspondant à 66 % du montant du don (dans la limite de 20 % de votre revenu imposable). Le montant qui dépasse cette limite est reportable sur les 5 années suivantes et ouvre droit à la réduction d’impôt dans les mêmes conditions.
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Il est également proposé de faire un don de valeurs financières à la Fondation Française de l’Ordre de Malte. Les revenus générés par ces titres sont totalement exonérés d’impôts. C’est donc l’intégralité de ces revenus qui peut être affectée à ses missions.
Les dons en nature (meubles, œuvres d’art, tableaux, bijoux, droits d’auteur…) bénéficient du même régime fiscal que les autres dons en matière d’IR : le donateur peut déduire 66 % du don, dans la limite de 20 % du revenu imposable.
La Fondation est de plus habilitée à recevoir des legs en exonération totale de droits de succession. Ainsi, la totalité des biens qui lui est transmise est affectée à ses missions comme l’aide humanitaire.
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