L’aide humanitaire en Afrique

Plus de 115 millions de personnes sont aujourd’hui en situation d’extrême pauvreté en Afrique selon les Nations Unies. La pandémie du Covid-19 a aggravé les conditions de vie déjà difficiles des populations nécessitant une assistance humanitaire et la solidarité internationale dans de nombreux pays du continent.

En quoi consiste l’aide humanitaire en Afrique ?

En raison de nombreux conflits armés et des catastrophes climatiques, l’Afrique doit faire face à des crises majeures dans les pays les plus impactés. A ce jour, plus d’une personne sur dix vivant en Afrique centrale et de l’Ouest nécessite une assistance humanitaire selon les Nations Unies.
La République Démocratique du Congo (RDC), le Soudan et le Nigéria ont été très affaiblis par la crise sanitaire.  Ils concentrent respectivement 27 millions, 14,3 millions et 8,3 millions d’habitants en situation de détresse.
Par ailleurs, 418 millions de personnes sur le continent ne disposent pas d’un accès à l’eau potable et 779 millions n’ont pas accès à des services d’assainissement basiques.
La famine, le manque d’eau potable et l’absence de soins au quotidien représentent des situations d’urgence pour les acteurs de l’humanitaire. Les ressources locales n’ont souvent pas les moyens d’y répondre.
Ainsi, Médecins du monde qui est une Organisation non gouvernementale (ONG) médicale de solidarité internationale, est présente dans une dizaine de pays d’Afrique subsaharienne, pour venir en aide aux personnes les plus exclues des soins. Elle accompagne les partenaires locaux à travers des programmes de services de santé primaires.
Du fait de conflits armés et de l’insécurité en Afrique de l’Ouest et centrale, l’Unicef apporte une aide aux enfants qui vivent dans cette région du continent. L’organisation concentre ses efforts sur la vaccination, la lutte contre la malnutrition, l’accès à l’éducation entre autres. L’Unicef collabore avec des parties prenantes gouvernementales et communautaires pour mettre en œuvre des programmes de développement et humanitaires.
Des institutions caritatives à but non lucratif comme l’Ordre de Malte sont également mobilisées pour une aide humanitaire en Afrique. Fidèle à sa tradition hospitalière, l’Ordre de Malte gère plusieurs hôpitaux et centres de santé auxquels la Fondation Française de l’Ordre de Malte apporte un soutienLes centres sont gérés en concertation avec les gouvernements et les autorités sanitaires nationales pour aller au plus près des populations démunies.

L'aide humanitaire en Afrique

©OrdreDeMalteFrance

Aide humanitaire en Afrique : quels enjeux pour les associations ?

L’Afrique est confrontée à une instabilité généralisée à cause des conflits. Selon le Comité international de la Croix Rouge, les organisations humanitaires ont de très grandes difficultés à atteindre les communautés qui en ont le plus besoin. Il estime que 17 millions de personnes sont concernées dans la région du Sahel et du lac Tchad, 6 millions en Afrique orientale et plus d’1 million en Afrique centrale. En cause, les affrontements entre les groupes armés non étatiques et les forces gouvernementales qui empêchent les organisations humanitaires d’atteindre les personnes les plus vulnérables. Le non-respect du droit international humanitaire restreint donc la mobilisation des associations et ONG sur place.

Par ailleurs, selon l’ONU, à cause de la famine et de la sécheresse, l’aide humanitaire en Afrique ne va pas dépasser le milliard de dollars, soit à peine 70 % de ses besoins. Comme au Soudan, le nombre de déplacés est en augmentation sur le continent africain. De plus en plus de personnes sont obligées de quitter leur village délaissant leur maison, leur travail, leur vie.

Les enfants n’ayant plus d’école, en déplacement, en situation de pauvreté risquent d’être davantage victimes d’exploitation et d’abus sexuel, de violence, ou encore d’être recrutés par des groupes armés. Dans la région du Sahel central, au Burkina Faso, au Mali et au Niger, un grand nombre d’enfants ont besoin d’assistance face à la violence qui continue d’augmenter.

Il y a un véritable appauvrissement des moyens financiers étatiques destinés à la santé publique dans les pays touchés par la violence comme au Burkina Faso. Cela entraîne la fermeture des centres de santé dans les régions touchées par la violence. Les populations n’ont plus les moyens financiers pour se soigner. Deux centres ambulanciers de l’Ordre de Malte en province ont même dû fermer pour des raisons sécuritaires. C’est dans ce contexte difficile que l’Ordre de Malte gère son centre de santé dans la capitale, à Ouagadougou où les populations peuvent bénéficier de soins variés et de qualité.

Aide humanitaire en Afrique : comment aider ?

Compte tenu des besoins importants en Afrique, de nombreuses associations humanitaires et d’ONG proposent des missions de bénévolat et de volontariat.
Le volontariat de solidarité internationale (VSI) permet de s’engager pour une mission auprès d’un organisme agréé. Il n’y a pas de condition de nationalité, ni de limite d’âge mais il faut être au moins majeur. Certaines associations peuvent même demander aux candidats d’avoir au minimum 21 ans. Il est possible d’effectuer une mission de VSI lors d’un congé sabbatique ou de congé de solidarité internationale. Il y a alors l’établissement d’un contrat avec une indemnité prévue. Pour trouver une mission notamment en Afrique, des offres sont par exemple accessibles sur le site de France Volontaires, la plateforme française du volontariat international d’échange et de solidarité.
Il existe aussi le volontariat associatif et de Service Civique. Sur une période de 6 à 24 mois, le volontaire participe à des missions d’intérêt général. Comme pour l’engagement de Service Civique, il bénéficie d’une indemnisation et d’une couverture sociale complète financées par l’organisme d’accueil. Le volontariat associatif s’effectue auprès d’associations de droit français ou de fondations reconnues d’utilité publique, en métropole, en Outre-Mer ou à l’étranger.

Il est également possible d’apporter un soutien financier aux organisations pour accompagner leurs misions sur le terrain en faisant un don.
Pour soutenir les projets conduits par l’Ordre de Malte pour une aide humanitaire en Afrique, la Fondation Française de l’Ordre de Malte, grâce à son statut de fondation reconnue d’utilité publique, bénéficie et met à la disposition du donateur de nombreux avantages fiscaux en matière de dons, legs et donations, selon la législation juridique et fiscale actuelle en vigueur.
Différents types de dons ouvrent droit à une déduction fiscale: ce peut être  une déduction IR (Impôt sur le Revenu) ou une déduction IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière).

La Fondation Française de l’Ordre de Malte est ainsi habilitée à recevoir des legs en exonération totale de droits de succession. Ainsi, la totalité des biens légués est affectée à ses missions.
Tous types de biens peuvent être transmis à la Fondation : biens immobiliers, meubles, bijoux, œuvres d’art, bons du Trésor, actions, obligations, contrat d’Assurance-Vie, droits d’auteur…
Il est par ailleurs possible de désigner la Fondation comme bénéficiaire de son assurance-vie, en cas de décès avant le terme du contrat.
La donation est une autre option. A la différence du don qui s’effectue directement en faveur du bénéficiaire sans passer par les soins d’un notaire, la donation est un contrat conclu obligatoirement devant notaire, par lequel on donne, de son vivant, un bien qui nous appartient, irrévocablement et sans contrepartie.
Les biens et les dons recueillis permettent ainsi à la Fondation de contribuer efficacement aux actions médico-sociales de l’Ordre de Malte au service des plus démunis en Afrique.

Association d’aide à l’enfance en Afrique. Retrouvez tous les dossiers de la Fondation Française de l’Ordre de Malte.