Selon l’OMS, les faux médicaments sont la cause, approximativement, d’un million de morts chaque année. Dans les pays en développement, les patients ne possèdent pas de couverture médicale pour la plupart. La majorité des médicaments présents au Sénégal sont importés et leur prix de vente n’est pas à la portée de tous les habitants.
Le marché de la mort
Le trafic de faux médicaments est plus fructueux que le trafic de drogue car il est condamné en tant que production de contrefaçon. Selon l’Organisation Mondiale de Santé, 60 % des médicaments vendus seraient falsifiés.
Les médicaments représentent, pour certains ménages, un poste de dépense qui peut atteindre jusqu’à 60 % des revenus selon les pathologies des patients. Les médicaments ainsi importés tels que les « princeps » (médicament original protégé par brevet) ou des génériques, coûte à l’achat entre 4 à 100 fois le prix de référence international.
L’action des sœurs
Au Sénégal, la congrégation religieuse prodigue des soins primaires et vitaux, notamment aux populations extrêmement isolées. Les Sœurs assurent au quotidien les premiers soins contre les affections courantes, le paludisme, les infections respiratoires (hautes et basses), les diarrhées, les soins dermatologiques, le déparasitage…
Selon une étude de l’American Institute of Tropical Medicine, 120 000 enfants de moins 5 ans décèdent chaque année suite à la prise de contrefaçon d’antipaludéens. En 2020, la Fondation Française de l’Ordre de Malte a soutenu les congrégations à hauteur de 31 139 euros qui ont permis le financement des dispositifs médicaux et l’envoi de médicaments de base tel que des antibiotiques antalgiques, antiparasitaires ou les produits dermatologiques. Grâce à ce procédé, les congrégations garantissent une traçabilité des produits pharmaceutiques.
La Fondation Française de l’Ordre de Malte, fidèle à sa vocation hospitalière, assure le soin et la sécurité médicale au Sénégal.