Dispensaires en Afrique 

En Afrique, la majorité des habitants en situation de pauvreté n’a pas les moyens de payer des soins de qualité. Le manque de financement, de formation et d’infrastructure empêchent une prise en charge des populations démunies dans de trop nombreux pays du continent. Face à une importante croissance démographique, la demande médicale est en augmentation. Une demande à laquelle tente de répondre les associations humanitaires avec le déploiement notamment de dispensaires en Afrique sur les territoires les plus concernés.

Qu’est-ce qu’un dispensaire en Afrique ?

Un dispensaire est un établissement de santé qui dépend d’un organisme public ou privé, où les malades sont soignés gratuitement. Ouvert à tous, il propose des consultations avec ou sans rendez-vous, de médecine générale ou avec des spécialistes.
En Afrique, en raison d’importantes difficultés économiques et des conflits armés dans certains pays, les dispensaires ne peuvent pas toujours offrir des soins de qualité aux habitants. Dans certaines régions, les équipements ne sont pas à la hauteur avec une absence de matériel médical indispensable ou vétuste pour assurer une bonne prise en charge des patients. Il n’y a pas forcément d’appareils d’électrocardiogramme, de radiographie, d’échographie, de table d’accouchement, ni même d’électricité. Les conditions de travail sont compliquées pour les professionnels de santé qui bien souvent ont plusieurs fonctions dans le dispensaire. Le risque d’éviter les maladies infectieuses ou nosocomiales est alors augmenté.

Pour permettre un suivi médical des populations dans les zones les plus reculées, il existe des dispensaires en Afrique sous la forme de camions mobiles déployés par des associations humanitaires. Ils apportent aux habitants les plus isolés, un suivi médical et des soins de prévention. Le camion est par exemple équipé de matériel de radiographie. Les médecins, infirmiers peuvent par ailleurs distribuer des médicaments aux patients si nécessaire. Il est en effet primordial qu’ils puissent déjà apporter les premiers soins à une population n’ayant pas les moyens de se rendre dans des établissements médicaux loin de son habitation, et améliorer leurs conditions de vie. Retrouvez toutes les associations d’aide à l’enfance en Afrique.

Dispensaire Afrique

©OrdreDeMalteFrance

Dispensaire en Afrique : quelle différence entre un hôpital et un dispensaire ? 

Les consultations dans les dispensaires d’Afrique sont réservées à des personnes démunies ou ayant des moyens financiers très faibles. Les soins sont généralement offerts. L’hôpital est un lieu de soins public mais qui n’est lui pas gratuit. Il propose plusieurs services différents.
En Afrique, à cause d’un système public de santé affaibli et sous-financé, les hôpitaux peinent à mettre en place des infrastructures de qualité selon les pays en particulier en Afrique de l’Ouest.
Les enjeux sont pourtant importants : mortalités maternelle et infantile les plus élevées, maladies infectieuses, maladies chroniques, santé mentale…qui touchent des habitants n’ayant pas forcément d’assurance maladie ni de protection sociale. La plupart des hôpitaux publics manquent d’équipements modernes pour prendre en charge les patients.

Pour pallier ces déficits, l’Ordre de Malte assure la gestion de plusieurs hôpitaux en Afrique notamment implantés en zone ruraleLes établissements travaillent en partenariat avec les autorités locales pour assurer des soins de qualité aux patients. C’est le cas de l’hôpital Saint Jean de Malte au Cameroun qui est équipé d’un plateau technique d’excellent niveau. Il dispense des soins aux malades touchés entre autres par le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA. L’hôpital de l’Ordre de Malte au Togo apporte des soins variés et complets aux habitants des environs d’Elavagnon, petite ville du pays. A Djougou au Bénin, l’hôpital est un centre de référence national avec un pôle mère-enfant. Il est doté d’un laboratoire de biologie médicale ce qui est essentiel dans le soin et la prévention.
Dans ces hôpitaux gérés par l’Ordre de Malte, le personnel médical est hautement qualifié. Les équipes soignantes bénéficient de formation en continue.

Par quelles actions les associations soutiennent-elles les dispensaires en Afrique ?

En Afrique subsaharienne comme au Bénin, Burkina Faso, Niger, Togo, les politiques sanitaires font face à des enjeux majeurs. Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le rapport médecin-habitant y est le plus faible au monde avec une croissance démographique en augmentation.
Selon l’OMS, un tiers des Africains n’a pas accès à plus de 400 médicaments et vaccins considérés comme essentiels. Cet accès est pourtant indispensable dans la lutte contre la propagation des maladies infectieuses. De plus, les femmes ne peuvent pas mettre au monde leurs bébés dans des conditions sécurisées en cas de problèmes lors des accouchements. Les enfants nés en Afrique subsaharienne sont soumis au risque le plus élevé de décès infantile dans le monde.
D’après le rapport mondial 2021 des Nations unies sur la nutrition, près d’un tiers des enfants de 0 à 5 ans en Afrique de l’Ouest souffraient d’un retard de croissance en 2020 dû à la malnutrition chronique. Les dispensaires peuvent distribuer des suppléments nutritionnels pour les enfants et les femmes enceintes.

Les dispensaires en Afrique tenus par l’Ordre de Malte que ce soit au Sénégal, Burkina Faso, Togo, Tchad, Cameroun, assurent la lutte contre le paludisme, les infections respiratoires (hautes et basses), diarrhée, soins dermatologiques et contribuent à la veille épidémiologique.
L’Ordre de Malte y envoie des médicaments de base, des antibiotiques et finance une partie des activités.
Les centres de santé, comme celui de Saint Jean de Malte au Burkina Faso ou d’Amtoukoui au Tchad, sont déterminants car ils agissent auprès des plus défavorisés et sont souvent les seules structures sanitaires fiables qui les accueillent. Les congrégations religieuses soutiennent également les programmes destinés à la mère et l’enfant en assurant un suivi nutritionnel, des consultations pré et postnatales dans le cadre de la stratégie avancée.

Financement des dispensaires en Afrique : comment aider ?

Pour soutenir le fonctionnement des dispensaires en Afrique, la Fondation Française de l’Ordre de Malte, grâce à son statut de fondation reconnue d’utilité publique, met à la disposition du donateur de nombreux avantages fiscaux en matière de dons, legs et donations.

Différents types de dons ouvrent droit à une déduction fiscale : ce peut être une déduction IR (Impôt sur le Revenu) ou une déduction IFI (Impôt sur la Fortune Immobilière).

La Fondation Française de l’Ordre de Malte est habilitée à recevoir des legs en exonération totale de droits de succession. Ainsi, la totalité des biens léguée est affectée à ses missions.
Tous types de biens peuvent être transmis à la Fondation : biens immobiliers, meubles, bijoux, œuvres d’art, bons du Trésor, actions, obligations, contrat d’Assurance-Vie, droits d’auteur…
Il est par ailleurs possible de désigner la Fondation comme bénéficiaire de son assurance-vie, en cas de décès avant le terme du contrat.
La donation est une autre option. A la différence du don qui s’effectue directement en faveur du bénéficiaire sans passer par les soins d’un notaire, la donation est un contrat conclu obligatoirement devant notaire, par lequel on donne, de son vivant, un bien qui nous appartient, irrévocablement et sans contrepartie.
Les biens et les dons recueillis permettent ainsi à la Fondation de contribuer efficacement aux missions hospitalières millénaires de l’Ordre de Malte au service des plus démunis en Afrique.

Retrouvez tous les dossiers de Fondation Française de l’Ordre de Malte.