Soutien à l’hôpital Saint-Louis de Jérusalem : une priorité à l’oncologie et aux soins palliatifs

Grâce au don d’une généreuse donatrice, la Fondation Française de l’Ordre de Malte a versé une subvention en faveur des activités menées par l’Hôpital Saint-Louis à Jérusalem.

L’hôpital Saint Louis de Jérusalem est fondé en 1887 par un Français, le comte Amédée de Piellat, qui construit le bâtiment et en fait cadeau aux sœurs. Il est situé dans une zone tampon entre l’Est et l’Ouest de la ville de Jérusalem. La caractéristique de l’hôpital, c’est qu’il accueille sans différence les communautés musulmane, juive et chrétienne pour une offre de soins palliatifs : en ce sens, c’est un lieu unique. L’hôpital accueille des mourants, et c’est bien à ce moment-là que l’on peut comprendre qu’il n’y a plus de différence entre communautés, « puisque la dernière étape de la vie, c’est encore la vie », selon la belle et émouvante formule de sœur Monika Duellman, directrice de l’hôpital.

Soeur Monika, le pilier de l’hôpital

La vocation de Sœur Monika Duellman s’est épanouie à l’hôpital qu’elle dirige depuis 2004. Jérusalem l’a conquise en 1985 quand elle était étudiante. Elle y est retournée plusieurs fois en tant que volontaire à l’hôpital. Là, elle a rencontré la congrégation des sœurs de Saint-Joseph et a décidé d’en faire partie. C’est en 1999 seulement qu’elle s’est définitivement installée à Jérusalem. Aujourd’hui, avec sa gaieté, son pragmatisme et ses cinq langues, elle est le pilier de l’hôpital. «: « Les gens qui meurent nous enseignent qu’il n’y a pas de différence entre nous : si vous avez un cancer, vous avez un cancer. Peu importe votre appartenance ou d’où vous venez. Si vous êtes malade, vous avez besoin d’aide. » Avec cette idée, en mettant la personne humaine à la première place, Saint-Louis travaille comme centre de soins palliatifs pour les malades en phase terminale, centre pour les maladies chroniques, et comme résidence pour les personnes âgées qui n’ont pas d’endroit où aller. Et chacun est pris en charge selon sa spécificité propre.

« Nous ne voulons pas changer qui que ce soit », déclare sœur Monika. Quand une personne malade arrive, nous lui disons : « Nous allons nous occuper de vous de la manière dont vous le souhaitez, selon qui vous êtes ».

Pour assister les patients atteints de cancer en phase terminale, dans le coma ou les personnes âgées en fin de vie, l’hôpital compte 70 employés et 25 volontaires de l’étranger (notamment de l’Allemagne et de la France ; quelques-uns des Pays-Bas, des Etats-Unis, du Nigéria, de l’Inde). Chacun contribue, à rendre la maladie des personnes hospitalisées plus sereine.

Un peu d’histoire

À la fin du XIXe siècle, l’hôpital, à l’étroit dans la vieille ville, prend ses quartiers définitifs face aux murailles dorées de la cité, dans un bel édifice de pierres blanches ayant appartenu au Patriarcat latin de Jérusalem.

En 1949, en pleine guerre d’indépendance, cette situation géographique vaut à l’établissement de se retrouver sur la « ligne verte » qui, jusqu’en 1967, coupe la ville en deux. La congrégation des sœurs qui le dirigeait décide alors d’en construire un autre de l’autre côté de la frontière. Après un vide de deux ans, l’établissement de santé est devenu un centre de soins spécialisés en oncologie intégré au système israélien. En 1970, il est devenu le premier hôpital du pays à assurer des soins palliatifs.

En 2007, l’hôpital a reçu le Mount Zion Award, prix prestigieux qui récompense chaque année une initiative exemplaire de réconciliation en Israël. Sœur Monika, elle, a été décorée en 2009, en Allemagne, son pays d’origine, de la Légion d’honneur de la main du président Horst Köhler.

Sources :

Le Pélérin
Clém à Jérusalem
Terrasanta.net
Consulat Général de France à Jérusalem

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