En France, la crise sanitaire a aggravé les conditions de vie des familles les plus précaires. Les enfants sont fragilisés par le dénuement matériel mais aussi par l’exclusion sociale que peut entraîner la pauvreté. Un grand nombre d’associations et de fondations engagent des actions pour garantir les droits des enfants en situation de vulnérabilité et améliorer leur quotidien.
Le rôle d’une association dans la protection de l’enfance
Selon une étude de l’Insee (Institut national de la statistique et des études économiques), en France, 20 % des jeunes de moins de 18 ans vivaient sous le seuil de pauvreté en 2019.
Plusieurs facteurs expliquent la précarité des enfants en France, comme grandir dans une famille monoparentale qui est plus exposée aux faibles salaires et aux risques psychosociaux. Ces situations lourdes peuvent mettre en péril l’intérêt de l’enfant au quotidien.
La protection de l’enfance doit réaffirmer les droits et les besoins fondamentaux de l’enfant, soutenir son développement physique, affectif, intellectuel et social et préserver sa sécurité, sa moralité et son éducation. Les associations et fondations dans le domaine de la protection de l’enfance interviennent aux côtés de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), services dédiés du département, lorsque la situation de l’enfant ou de l’adolescent est jugée préoccupante. L’ASE est sollicitée notamment lorsqu’il y a entre autres des faits établis de maltraitance ou de négligences. Elle assure également la prise en charge des enfants orphelins. 25% des enfants confiés à la protection de l’enfance seraient par ailleurs porteurs de handicap.
Les services de l’ASE identifient le lieu de placement le plus adapté aux besoins de l’enfant et établissent avec la structure d’accueil les conditions dans lesquelles l’enfant sera hébergé lorsqu’il ne peut plus vivre dans le domicile familial. L’Aide sociale à l’enfance doit également mener des actions éducatives en milieu ouvert et à domicile. Les associations ou fondations concernées viennent alors en aide aux familles en mettant en place des actions préventives ou en accompagnement sur des situations problématiques. L’objectif commun des associations et de l’ASE est d’apporter une plus grande stabilité des parcours des enfants vulnérables.
Comment aider les enfants ?
Les parents et leurs enfants en situation de précarité peuvent avoir besoin d’une aide alimentaire s’ils n’ont pas les moyens de se nourrir correctement. Beaucoup d’associations se mobilisent pour organiser des collectes alimentaires dans les écoles, mairies, entreprises… Auprès des particuliers, les associations organisent régulièrement des collectes organisées par les banques alimentaires à l’entrée des enseignes de grande distribution (hypermarchés, supermarchés).
Les jeunes de familles défavorisées sont en outre plus sujets au décrochage scolaire. L’environnement socioéconomique des enfants est essentiel dans leur scolarité. La pauvreté a un impact à toutes les étapes : de la maternelle jusqu’aux études universitaires. Pour être en mesure de réussir et de progresser en classe, l’enfant ou l’adolescent doit bénéficier d’un environnement familial qui subvient à ses besoins de base. Les familles précaires ne disposent pas toujours de l’environnement adéquat pour soutenir les apprentissages à la maison et le suivi éducatif. Des conditions de vie difficiles influent sur la capacité des parents à apporter un soutien suffisant à leur enfant.
De nombreuses associations et fondations s’investissent alors dans la lutte contre la déscolarisation en apportant de l’aide au soutien scolaire et un suivi des pratiques parentales pour favoriser les apprentissages dès le plus jeune âge. La poursuite de la scolarité est essentielle pour augmenter les chances de réussite de tous les enfants et adolescents.
La Fondation Française de l’Ordre de Malte accompagne des associations comme Le Rocher ou Le Cours Tabarly/Espérance Banlieues qui développent des actions au service des jeunes défavorisés en privilégiant une pédagogie participative qui inclut véritablement les familles.
Aider les enfants en faisant un don à une association
Les dons en argent sont une source de revenus importante pour la Fondation Française de l’Ordre de Malte pour qu’elle puisse mener ses missions au service des familles en situation de vulnérabilité.
Reconnue d’utilité publique, elle ouvre droit à une réduction d’impôt sur le revenu égale à 66 % du montant versé dans la limite de 20 % du revenu imposable. Si le donateur est assujetti à l’IFI, il y a déduction fiscale correspondant à 75 % de ses dons, dans la limite de 50 000 € par an (soit un don de 66 667 € / an).
La Fondation est habilitée à recevoir des legs et des donations en exonération totale de droits de succession. La totalité des biens qui lui est transmise est affectée à ses missions.
La donation peut porter sur tout type de bien mobilier (don de titres, bijoux etc) ou immobilier (une maison, un appartement, un terrain, etc.), sans limite de montant. A la différence du don qui s’effectue directement en faveur du bénéficiaire sans passer par les soins d’un notaire, la donation est un contrat conclu obligatoirement devant notaire, par lequel on donne, de son vivant, un bien qui nous appartient, irrévocablement et sans contrepartie. La Fondation peut aussi être désignée comme bénéficiaire d’une assurance-vie.
Aider les enfants en devenant bénévole
De nombreuses associations mobilisent des bénévoles pour aider les enfants et les familles dans la précarité.
Elle peut se traduire par un soutien dans la réalisation des devoirs. Les bénévoles qui s’engagent pendant toute l’année vont apporter aux enfants une aide individuelle à domicile ou dans les écoles en lien étroit avec les parents et les enseignants.
Les associations impliquent les bénévoles dans des actions d’information et de sensibilisation aux enjeux de l’école auprès des parents ainsi que sur l’orientation scolaire pour aider son enfant.
Les risques sur internet font aussi partie des actions de sensibilisation engagées par certaines associations dans le cadre de la protection de l’enfance avec l’appui de bénévoles. Ils interviennent dans les écoles sur les usages responsables d’internet et les dangers éventuels comme le cyber-harcèlement et autres formes de cyberviolence. Les jeunes sont exposés de plus en plus tôt à ces risques, en particulier s’ils n’ont pas de suivi parental.
Les organismes caritatifs sollicitent l’appui des bénévoles pour organiser des activités extra-scolaires auxquelles n’ont pas souvent accès les familles précaires, et lutter contre l’exclusion sociale. Ce peut être des ateliers, des après-midis jeux, des visites culturelles, des séances de sport…Les bénévoles de la Maison des Familles de Rouen soutenue par la Fondation Française de l’Ordre de Malte organisent par exemple au sein du lieu d’accueil, des ateliers culinaires et créatifs qui réunissent petits et grands. Ces moments privilégiés permettent d’échanger et de créer du lien entre les enfants et leurs parents. Les activités ludiques encouragent beaucoup l’expression et l’épanouissement des enfants. Le renfermement sur soi est souvent le cas des jeunes vivant dans des familles en situation de précarité.
Quelles actions peuvent être mises en place pour aider les enfants ?
Compte tenu des enjeux prioritaires, associations et fondations développent un grand nombre d’actions pour aider les enfants démunis en France.
Depuis 20 ans, l’association Le Rocher se veut un vecteur de paix et de rencontre au sein des quartiers prioritaires dans différentes villes de France. En vivant au cœur des cités, les membres du Rocher assurent le développement d’un lien social, un accompagnement éducatif, un soutien à la parentalité et à l’insertion sociale ou professionnelle. La Fondation Française de l’Ordre de Malte a apporté un financement à l’antenne de Toulon La Beaucaire qui est un quartier prioritaire de la ville. Dans cette antenne comme dans les 8 autres de l’association, chaque personne est accueillie inconditionnellement. Le Rocher promeut le savoir-être, le goût de l’effort, le mérite, l’accueil, la rencontre interculturelle ou interreligieuse.
Le programme Maison des Familles apporte également un soutien à la parentalité, en accompagnant les parents dans le développement et l’éducation de leur enfants. Ces Maisons sont à la fois des lieux d’accueil, de soutien, d’information, d’orientation pour les familles dans le besoin. Les principes sont avant tout l’entraide mais aussi l’implication et la valorisation des expériences parentales. L’objectif est de permettre à chaque parent de reprendre confiance en ses capacités éducatives et retrouver son pouvoir d’agir. Accompagner les enfants, c’est également accompagner les parents.
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