Depuis 1990, l’hebdomadaire Le Pèlerin et ses partenaires soutiennent les bénévoles qui sauvent les trésors des régions. De nombreux projets de restauration et de création en France ont pu être soutenus grâce au Grand Prix Pèlerin du Patrimoine. Ce concours a pour vocation d’encourager et d’aider à la restauration du patrimoine culturel et religieux français. En 2022, la Fondation s’associe à cette 32ème édition avec un prix exceptionnel qui soutient la sauvegarde du patrimoine ukrainien en péril.
Le Grand Prix Pèlerin du Patrimoine
Il y a trente-deux ans, était créé le Grand Prix Pèlerin du Patrimoine par l’hebdomadaire Le Pèlerin pour sauvegarder les chefs d’œuvre du patrimoine avant qu’ils ne disparaissent et préserver les trésors du passé qui donnent des ailes aux générations futures. Pour Le Pèlerin, chaque projet de restauration est d’abord une histoire humaine, une aventure collective qui relie une communauté, cimente les hommes en même temps que les pierres.
Le concours soutenu par des partenaires de renom tels que la Fondation du patrimoine ou encore la Sauvegarde de l’art français met en lumière le patrimoine des régions en primant des projets portés par des communes ou des associations. Au total, plus de 300 projets de restauration et de création (chapelles, fresques, statues, vitraux, tableaux…) répartis dans toute la France, ont pu être soutenus et accompagnés. Porté par l’énergie des générations nouvelles, le patrimoine possède alors un bel avenir
Les différents projets de restauration et de conservation, distingués par le Grand prix Pèlerin 2022, ont été élus par un jury composé d’experts reconnus que sont notamment Philippe Bonnet, Président du jury, Conservateur en chef du patrimoine, Philippe Villeneuve, Architecte en chef de Notre-Dame de Paris et Yann de Carné, Président du Groupement des entreprises de restauration des monuments historiques.
L’édition 2022 s’est déroulée sous le haut parrainage de Stéphane Bern, journaliste, animateur de radio, présentateur de télévision et écrivain.
Un prix spécial de la Fondation Française de l’Ordre de Malte pour la sauvegarde du patrimoine ukrainien en péril
Pour Andrii Shtendera, architecte ukrainien de 27 ans, qui vit à Lviv dans l’ouest du pays : « Les édifices religieux sont une part de la culture et de l’identité ukrainiennes. Nous devons les protéger et les reconstruire ». Il coordonne ainsi avec Martin Duplantier, président de l’association française Architecture et maîtres d’ouvrage, une équipe pour recenser les bâtiments et monuments endommagés ou détruits par la guerre. Croisant les informations officielles avec celles d’universitaires et d’architectes sur le terrain et celles émanant des réseaux sociaux, ils tentent de cerner l’ampleur du désastre. Ils ont à ce jour répertorié 97 bâtiments touchés dans les villes de Kharkiv, Chernihiv, Mykolaïv, Soumy et Marioupol, en plus de 205 édifices religieux en péril listés par l’État ukrainien.
En parallèle, Andrii Shtendera achève une thèse sur les immeubles de grande hauteur parmi lesquels les églises, dans les villes historiques et leur modernisation architecturale. Ce passionné s’intéresse aussi aux courants architecturaux et artistiques de la première moitié du XXe siècle (Art nouveau, constructivisme, expressionnisme…), qui n’ont eu de cesse d’être à la recherche d’expériences architecturales, de dépasser les limites. Une ligne de conduite qu’il pourra à son tour suivre lorsque le temps de la reconstruction sera venu.
La Fondation Française de l’Ordre de Malte a alors souhaité apporter son soutien à ce travail d’ampleur nécessaire dans un pays meurtri par la guerre avec la Russie, à travers un prix spécial pour la sauvegarde du patrimoine ukrainien en péril.
« La Fondation dans le cadre de ses statuts et de son soutien aux projets médico-sociaux et humanitaires, intervient simultanément en faveur de la sauvegarde des lieux de culte et des édifices religieux chrétiens menacés de disparition. Aussi, c’est avec enthousiasme que nous avons applaudi l’initiative du travail d’Andrii Shtendera qui se consacre avec courage au recensement de nombreux sites détruits ou menacés dans son pays en guerre. » explique Jean-Pierre Mazery, Président de la Fondation Française de l’Ordre de Malte.
Depuis le début du conflit, l’Ordre de Malte est fortement mobilisé auprès des réfugiés ukrainiens. Ce prix exceptionnel allie ainsi l’engagement humanitaire à celui de la sauvegarde du patrimoine pour participer à remettre les hommes et les monuments debout.
La Fondation apporte son soutien à la sauvegarde et la protection du patrimoine historique et culturel chrétien ou lié à l’Ordre de Malte.