La 67ème journée mondiale des Lépreux se déroulera en ce début d’année 2020 les 24, 25 et 26 janvier. Vous aurez probablement l’occasion de croiser sur votre chemin des bénévoles de l’Ordre de Malte qui vous demanderont un modeste don pour lutter contre la lèpre, une maladie que l’on croit depuis longtemps éradiquée.
Contrairement aux idées reçues, la lèpre existe toujours et fait des ravages dans plus de 150 pays. Plus de 3 millions de personnes dans le monde sont toujours handicapées par cette maladie. Difficile à diagnostiquer, elle touche tout le monde, sans prévalence particulière, que ce soit en termes d’âge, de sexe ou origine ethnique.
En revanche, la lèpre s’impose le plus souvent comme hôte indésirable dans des zones frappées par la misère et isolées de tout système de santé. Les malades sont ensuite stigmatisés, exclus par cette maladie encore considérée comme honteuse.
Une lente évolution vers des handicaps irréversibles
Due à un bacille appelé Mycobacterium Leprae, la lèpre est une maladie infectieuse chronique évoluant très lentement (de 2 à 20 ans d’incubation). Elle affecte principalement la peau, les nerfs périphériques, les muqueuses des voies aériennes supérieures et les yeux. Il n’existe pas de vaccin à ce jour, mais il y a un traitement par polychimiothérapie (PCT) peu onéreux et qui a fait ses preuves. Si elle n’est pas détectée à temps, elle risque d’évoluer vers un handicap irréversible. Un dépistage précoce permet d’éviter la propagation de la maladie et de la soigner.
Chaque année, plus de 200 000 nouveaux cas sont détectés. Il est plus que jamais nécessaire de continuer à se mobiliser !
Je constate que la lèpre est une maladie de la pauvreté qui nécessite des soins coûteux et longs en cas de complications chez des patients très démunis. Les malades infectés par la lèpre sont stigmatisés du fait de l’absence de sensibilisation de la population. Chez les 10-15 ans et 20-40 ans, le dépistage est trop tardif et arrive au stade d’invalidité (il y a même quelques cas d’enfants âgés de moins de 5 ans pour lesquels il n’existe pas de forme pédiatrique des traitements anti-lépreux). Enfin, les malades affectés par la lèpre et leur famille sont peu suivis et accompagnés au niveau psychosocial. Docteure Lahla Fall, dermatologue spécialiste de la lèpre au Centre Hospitalier de l’Ordre de Malte (CHOM) situé à Dakar (Sénégal)
Nous avons besoin de vous
Acteur historique majeur de ce combat, l’Ordre de Malte refuse d’abandonner à leur sort les populations les plus pauvres de la planète. Une action sur le terrain ne serait possible sans votre générosité. Nos équipes interviennent dans 11 pays répartis en Afrique et en Asie du Sud-Est. Chaque année, près de 30 000 personnes sont traitées de la lèpre et de ses complications.
Chaque année, grâce à vos dons, la Fondation finance les différentes interventions de l’Ordre de Malte auprès des malades touchés par la lèpre.
En 2020, 200 000 euros seront versés pour :
• Dépister avant la survenue d’infirmités ;
• Soigner les malades ;
• Réinsérer les patients guéris ;
• Former le personnel médical.
Former pour prévenir
Pour détecter au plus tôt la maladie et pour soigner et rééduquer les personnes atteintes de la lèpre, l’Ordre de Malte a formé au cours des 50 dernières années, plus de 500 médecins africains, français, vietnamiens et cambodgiens.
Comprendre le fléau avec le professeur Jean-Marie Decazes
Lors d’un grand entretien donné à la Fondation, le professeur Jean-Marie Decazes, professeur de pathologies infectieuses et tropicales et membre du Conseil de la Fondation Française de l’Ordre de Malte nous a expliqué l’engagement de l’Ordre de Malte face à ce fléau
Source : Ordre de Malte France
Faire un don pour aider la Fondation à lutter contre la lèpre